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Paire de consoles royales en acajou livrées pour le roi Louis-Philippe au château de Neuilly
€ 12000
Paire de consoles royales en acajou livrées pour le roi Louis-Philippe au château de Neuilly
Par François Honoré Georges JACOB-DESMALTER, Paris, 1813-1825.
€ 12000
Object N° 2490

Acajou et placage d'acajou.

Estampille « .IACOB » utilisée de 1813 à 1825, par François Honoré Georges Jacob-Desmalter (1770-1841).

Marques aux fers LP / N sous couronne royale et numéros d’inventaire 18611 et 18612.

H. 98 x L. 82 x P. 40 cm.

Provenance

Louis-Philippe d'Orléans, duc d'Orléans puis Roi des Français, au château de Neuilly.

Historique

Le château de Neuilly appartint au marquis de Nointel en 1648, il fut reconstruit en 1751 par l’architecte Cartaud pour le chancelier d’Argenson. Après son décès, le chateau passa à Madame de Montesson, épouse morganatique de Louis-Philippe le Gros, duc d’Orléans (1725-1785), grand-père du futur roi Louis-Philippe.

En 1804, Murat, déjà propriétaire du château de Villiers, achète le château voisin de Neuilly et les réunit. Murat devient roi de Naples et le château retourna à la Couronne. Napoléon donna Neuilly à sa sœur Pauline qui refusa d’y habiter. En 1814, Louis XVIII propose le château à son neveu, le duc d’Angoulême, pour en faire un haras, sans suite.

En 1817, les deux châteaux sont échangés par Louis-Philippe, alors duc d’Orléans, contre les écuries de Chartres qui lui appartenaient et où, depuis 1801, logeaient les chevaux de la Couronne. Il agrandit le domaine et fait effectuer plusieurs constructions pour loger ses nombreux enfants et sa soeur Adelaïde. Ainsi, chaque aile ou pavillon était dévolu à l'un de ses enfants, le pavillon de Villiers fut par exemple habité par son fils, le duc d’Aumale. La famille d’Orléans appréciait beaucoup cette demeure aux Portes de Paris et y passa de longs séjours durant le règne de Louis-Philippe.

Le 25 février 1848, le château est incendié et pillé par une bande d’émeutiers. Le château de Neuilly sera confisqué par Napoléon III en 1852 et le parc fut morcelé en 700 lots. Il ne subsiste que l’aile nord construite par l’architecte Fontaine pour Murat, habitée par Madame Adelaïde sous la Monarchie de Juillet. Elle est aujourd’hui occupée par la Congrégation des Soeurs de Saint Thomas de Villeneuve.